Divergent 2: Insurgent


J'ai lu la trilogie Divergente, il y a deux semaines. Je me l'était promis avant la sortie de ce second volet afin d'avoir une opinion claire et éclairée ( mmh, notez le lyrisme de mes mots).

Donc, avis: mitigé!
Le film m'a parut cours, quand j'ai mit environ 12h à lire le deuxième tome.
J'ai apprécié le film, même si j'ai dû me taper la VF -__-' / Je pense davantage l'apprécier en version originale, dés que possible.

Au début, j'étais très enthousiaste, ça commence lentement, en reprenant là ou le premier opus se terminait ( logique me direz-vous). Je vais pignoler sur des détails, mais les cinq protagonistes qui s'enfuient à la fin du premier film, ne sont plus que quatre au début du second et au bout de quelques minutes POP, le cinquième apparait. C'est assez contrariant. Bref. Donc, si vous avez lu les livres, je vous repasse la trame vite fait - Tris, Quatre et toute leur suite vont plus ou moins de faction en faction après le "massacre" des Altruistes par La vilaine Jeannine et ses sbires audacieux (sous simulation, rappelons-le). Du passage chez les fraternels, on ne nous présente concrètement que Johanna (la porte-parole de la faction), Marcus est à peine là, alors qu'il est censé détenir un secret mirobolant et on nous allèche bien avec ce mystère dans le livre - Même si j'avoue sincèrement, qu'il soit là ou non, la révélation du secret ne tient pas à lui, il est simplement la figure paternelle défectueuse qui agit dans le paysage des peurs de Quatre - 




D'ailleurs en parlant de cela, parenthèse. La malaise entre Quatre et son père n'est pas vraiment présent. C'est ce que je reprocherai au film, c'est de ne pas mettre suffisamment en avant les malaises présent dans la psychologie des personnages dans ce film. Les traumatismes, les peurs enfouis, les rancœurs, les disputes constantes entre deux personnages, le pardon, ... (comprendrons). Je saisit que le film est un support différent du livre et qu'il n'est pas forcément possible de rendre justice à cet aspect des personnages dans un format de deux heures. Mais tout de même, cela manque. Mais cela fait aussi, que j'ai eu l'impression de voir une version différente du roman et cette idée m'a plut. Bon je ne me fais pas d'illusion quand à l'issue du grand final. Mais j'ai droit de rêver...


Le passage chez les sans-faction est tout aussi court et le côté un peu revêche d'Evelyn ( la mère de Tobias) vis à vis de Tris n'est pas divulgué. On le comprend d'un point de vue omniscient mais c'est très subtil et beaucoup moins voyant que dans le livre.

Pour ce qui est de la suite, tout suit son cours normal, il n'y a que le dernier quart d'heure qui ait été modifié et accéléré. Notamment pas rapport à la "révélation" finale. Je trouve que ce deuxième opus se concentre davantage sur l'action plutôt que sur le reste. Le scénario est là, mais il y a des rajouts de violence gratuites ( pas que je sois contre, mais ces précieuses minutes de bottages de cul auraient put être mit à profit pour d'autres éléments plus importants).
Des libertés appréciables ont tout de même été prises. Ce qui me donne très envie de voir le dernier volet ( bien qu'il soit coupé en deux et que le livre ne s'y prête absolument pas). 



J'ai la sensation que ce film est un opus de transition pour les producteurs, il est juste là pour expliquer et mettre en place la révélation afin de se mettre aux choses précieuses pour la toute fin. Je suppose donc, que les oublis essentiels du film, seront retrouvés dans la suite.
Sinon mention spéciale pour la musique, qui n'est pas, WTF, merci merci d'avoir fait un effort sur la bande son! Bon a part pour le dernier morceau, vous étiez pas obligés.
Comme je disais, avis mitigé, c'est un bon divertissement, j'irais voir la suite sans problème. et je ferais peut être un petit EDIT, quand je reverrais le film en VO.

Sinon Tori n'est un peu fait volé sa vengeance (comprendrons), car elle fait limite de la figuration.


About time


Avant toute chose, je vous préviens que je ne serais pas du tout objectif (enfin presque pas) concernant ce film. Je suis un adorateur du réalisateur, j'aime tout ce qu'il fait et si vous n'êtes pas d'accord, je vous conchie et vous invite à me laisser des insultes en commentaires. Bisous!

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Je dois avouer qu'au début, je n'était sure de rien. Franchement Richard Curtis ne nous avait pas habitué au registre fantastique. Pour vous situer l'histoire: Alors que Tim vient d'avoir 21 ans, il apprend par son père qu'il peut voyager dans le temps, ce qui est pour lui enfin une chance de rattraper toutes ces petites bourdes.

Donc, comme je le disais, je n'était pas emballé au début, si j’étais assez refroidi par l'enchainement des péripéties, je n'en reconnaissais pas moins la pâte de Curtis. Il a ce petit truc bien à lui, ce romantisme/humour à l'anglaise qui nous rappelle ses premiers bébés ( 4 mariages et un enterrements, etc..) et qui séduit bien souvent. Mais voila, le coup du voyage dans le temps, je ne comprenais pas bien ou ça nous menait, je n'en voyais même pas l’intérêt. Au fil de la trame, j'ai l'impression que c'est juste une excuse pour que Tim arrive a trouver une petite-amie, LA petite-amie. Mais voila, au fil de l'histoire Tim reste le même et le récit murit. Le jeu des acteurs et toujours juste et entier, mais en même temps, on jamais rien eu à redire la dessus. Bill Nighy est toujours aussi formidable, même si il joue ici le père de famille paisible, j'ai découvert Rachel McAdams dans un nouveau registre qui fait plutôt office de second rôle, et Domhnall Gleeson a ENFIN son premier rôle principal, autant dire que j'attendais beaucoup de lui et qu'il ne m'a pas déçu. J'ai adoré les liens qui se tissent entre les différents personnages, il y a quelque chose d'unique et 
j'en ai même envier certains, car ce sont toujours des films sensibles et proche de nous que Richard Curtis propose. Autour de la famille, des liens, de l'amour, de l'accomplissement personnel, de l'acceptation de ses échecs, de la reconstruction de soi, etc...
Et CE film est sans doute le meilleur jamais écrit par Curtis, il est pertinent à tous les niveaux, chaque de ses oeuvres et particulière en soi, je suis un amoureux fou de The boat that rocked, Love Actually et celui-ci m'a surpris et vraiment laissé sur le derrière pour le coup.
La force du repose sur la simplicité. On pourrait croire que cette histoire de voyages dans le temps est un nouveau chemin que le réalisateur a voulu emprunter pour "tester" autre chose, mais il n'en est rien, Curtis, sait ce qu'il fait et ce qu'il veut. Le voyage n'est pas sans conséquence et tout n'est pas réparable, il faut parfois laissé faire le temps et apprendre de ses erreurs. Et surtout savoir apprécier l'instant pour en faire chaque fois quelque chose d'unique. Pour vivre heureux dans l'idéal que l'on s'est construit et non pas survivre à travers un idéal que l'on s'invente. C'est un film à découvrir et à apprécier sas modération, je n'en dirais pas plus au risque de spoiler, hormis ceci: un bijou!


La marche


J'ai foutrement plusieurs chroniques de retard et si vous constatez la date de sortie de ce film, vous serez d'accord pour affirmer que je suis un ignoble procrastineur ! ( oui, ça ne se dit pas mais je suis un salopard pro-néologisme)

Donc, La marche, je vous préviens mon avis n'est pas à chaud, puisque ça date maintenant, mais j'ai bien aimé. Et fichtre, c'est d'un film français dont je parle! Pour vous remettre dans le contexte de l'histoire: En 1983, la marche pour l’égalité et contre le racisme réunit une communauté qui parcourt près de 1 000 km de Marseille à Paris. Le film nous conte l'histoire de leur "périple".

Moi, j'ai trouvé ce film émotionnellement très fort. Je ne peux pas critiquer le côté technique de ce genre de film puisqu'il n'est pas question de scénario réaliste ou de construction narrative fumeuse. Les films français sont souvent taillés sur le même modèle, ce qui les rend pour la plupart redondant. Leur mérite en revient souvent aux acteurs qui seront parvenus ou non à rendre hommage au récit et a faire vivre une vérité. Pour ce qui est de ce film j'avais déjà apprécié les performances de Tewfik Jallab et Jamel Debbouze dans Né quelque part et je dois dire que j'ai de nouveau put reconnaitre leur talent. Pour ce qui est de J.Debbouze, même si je reconnais un petit je ne sais quoi dans son jeu d'acteur dramatique, je ne le supporte pas. Ou du moins, je n'y crois pas vraiment. Sans doute la faute a tous ses rôles comiques profondément incrustés dans ma tête. Je n'y crois pas, c'est tout, si bien que son jeu peut parfois m'agacer.


Cela étant, pour ce qui est du film, je vais faire un comparatif avec ce que j'ai lut dans d'autres critiques. Des arguments assez pathétiques s'accrochant au détail de la matière sans voir le fond, tout justes bon à démonter un film plein de bonnes intentions et qui fait de son mieux pour défendre ses couleurs. 
Quand je lis: "La Marche use sans la moindre finesse de ce chantage à l'émotion en alourdissant chaque rebondissement de son récit de références grandiloquentes (Gandhi, Martin Luther King) et en saturant ses dialogues de formules toutes faites".

J'ai envie de hurler, voir, de monter un bûcher pour faire un joli feu de bois. Les références à Gandhi et Martin Luther king ne sont faites que dans une seule scène et ne couvrent pas toute l'étendue du film, qui plus est, les formules toutes faites comme l'avance cette joyeuse critique sont de l'inspiration non pas du réalisateur qui veut la jouer mélo, mais des personnages du film qui broutent des références pour donner de la consistance à leur combat/marche/idéal. Comprenez que rien ne se perd, rien ne se créer (comme dirait ce cher Lavoisier, c'est aussi vrai en science que dans un autre contexte). On peut tout autant avoir l'inspiration des mots que l'on peut se référer à d'autres illustres personnages historiques sans vomir leurs citations comme une récitation bien apprises. Elles peuvent avoir du sens quand elles sont utilisées à bon escient. Et je ne pense pas que ces messieurs M.Luther King et Gandhi aurait pris ombrage d'être pris comme annotation.
Ces jeunes ( et je fais référence aux protagonistes de l'histoire encore une fois) usent de leurs connaissances des grands de l'histoire qui sont parvenus a changer les choses, tout simplement.

Je tiens aussi a rappeler que le réalisateur ne tient pas un discours unique dans son film, les marcheurs sont confrontés autant à la connerie qu'a la bêtise, mais aussi à des gens de leur condition qui les accusent de les victimiser, voir même de décrédibiliser leur cause, par leur actions.


"Il y a d'un côté les gentils, dont chaque mot est une sorte de tract un peu ringard ("on vit en démocratie", "chacun fait ce qu'il veut de son corps", "il faut recréer du lien social"), de l'autre les méchants, qui reprennent texto des formules entières de Zemmour, Finkielkraut et autres chevaliers du néo-réactionnisme de talk-show".

J'ai envie de dire no comment, tellement cette approche est réductrice, limite insultante car hypocrite.

"Du coup, le sympathique road trip, qui aurait pu donner lieu à une aventure intime et politique, se transforme en parade associative ringarde. Chaque membre de la troupe est une sorte de caricature inféodée à la petite mécanique sociologique qui seule gouverne le film : il y a le curé bon bougre au coeur gros comme ça (Olivier Gourmet, qui a rarement été si mauvais), le raciste haineux et misanthrope (la mascotte Philippe Nahon), le clown Farid (il pue des pieds mais se révèle doué), le beau gosse Mohammed (attention porte-parole), le zikos à guitare Yazid, la lesbienne Claire ou l'irrécupérable (mais finalement adorable) Hassan incarné par Jamel". 

Nous n'avons pas dû voir le même film, car la encore, ce sont des termes réducteurs pour brosser le portrait de caricatures, au mépris de la personnalité des personnages. C'est un autre genre de condescendance que simplifier autant des gens de la sorte en les fourrant dans des cases toutes prêtes. Prenons l'exemple de Farid (vous savez, le clown qui pue des pieds), pour vous spoiler, ce jeune homme est un peu mal dans sa peau parce qu'il est le petit gros parmi ses potes, on le charrie souvent et son père lui rabâche qu'il ne fera pas grand chose de sa vie. Farid n'a pas confiance en lui et c'est autant la faute de sa façon de se percevoir que de l'image que les autres lui renvoient. Pourtant un homme va lui donner l'occasion de croire en lui, j'ai nommé le curé bon bougre au cœur gros comme ça (Olivier Gourmet). Donc Farid s'embarque dans la marche avec tous ses potes, au début on pourrait penser que c'est pour suivre le mouvement, mais Farid à lui aussi des idées et bien que les mots qui sortent de sa bouche ne fassent pas l'éloge de ce qui se trame dans sa petite tête, il trouvera la force de se donner un peu de consistance en se rendant fier lui-même.
Si certaines personnes arrivent à passer à côté de l'évolution des personnages pour n'en tirer que la parodie, je suis désolé de constater qu'ils soient si froid et aveugles.

Enfin bref, je vous met le lien de cette élogieuse critique aux relents de morue, faites vous plaisir > ici


Dans l'ensemble, je trouve que le message est cohérent, j'avais peur de me prendre des clichés redondants dans la face et ce ne fut pas le cas. Le langage cinématographique est prévisible, en ça, le cinéma français ne me surprend jamais, mais ce n'est pas vraiment un drame. On a bien l'habitude de leur construction narrative. Quand la jeune marcheuse passe un coup de fil dans une cabine téléphonique, puis après avoir raccroché s'en va distribuer des flyers a des passants et que nous avons toujours le cadrage sur le comptoir de la cabine téléphonique avec la jeune fille qui part au loin en flouté, on comprend, pas besoin de faire un dessin...
Et bien ce genre de scène fit l'effet "d'agressions nauséeuses" à certains critiques, de même que les conflits internes au sein des membres de la marche. Mais merde, tu t'attendais, à l'instar des soldats de la guerre 14-18, à ce qu'ils partent la fleur au fusil sans qu'il y ait de balles perdues ou quoi?!
Ce discours, "les choses sont pas si grave, il ne faut pas dramatiser, ses scènes sont de l'ordre de la série b et de la reconstitution hasardeuse de l'époque Mitterrand", c'est justement ce qui est plus ou moins dénoncé dans ce film. Et qui est encore un problème récurrent de nos jours. La banalisation.
Alors oui, y en as qui sont revenus avec des bleus, oui, ils étaient pas tout le temps d'accord entre eux, mais c'est la différence qui fait l'union et la cohérence du discours. Si on avait eu un feuilleton relatant le quotidien bienheureux des Bisounours, je doute la critique eut été plus édifiante. Il ne faut pas se voiler à face, ce genre de critique, ça sent l'allergie pure et simple, avec son cortège de raisonnements absurdes et chafouin.



LUCY

La bande annonce qui me met la trique sévère !!!!